a-contre-courant

Perdue au hasard des mots.

Dimanche 17 juillet 2011 à 22:24


Perdus,   absurdement. 
 

Quelque part où l'on ne se retrouvera pas.
Forcément.



Sinon, c'eût-été trop beau.
                                       


C'eût-été trop grand.
C'eût-été.
Pas vraiment aujourd'hui,                                          [ ni demain ]].
Et maintenant.

 

Ce serait plus.
 


D'ailleurs ce n'est pas vraiment.


C'est peut-être juste                                   [ juste ! ]]

un étalement de bonnes choses,
d'instants fragiles et doux


qui seront là,
longtemps, toujours.                                             [ encore ]]

Et qu'importe leur vérité,
Leur sens.
Ils ont existé.                                                              [ pas oubliés ]].


On prend notre souffle. 
On se serre fort et on quitte le navire.

En pleine mer.                                                       [ en pleine mer ! ]]


Parce qu'on est devenus des oiseaux.
Volatiles usés.

Trouillards.                                [ après avoir quitté le hublot. ]]


Chacun pour soi la route est longue,
nourrie d'images, ensoleillées.



                                                                                                    [ multitude
                                                                                          photographiée. ]]
 

Lundi 25 avril 2011 à 22:43

Les musiques résonnent en triste.
Le problème de la fête c'est que quand elle fini on est tristes. Plus que tristes : vides.
Le problème des rêves éveillés c'est que quand ils sont finis on est tristes. Plus que tristes : désemparés.
Le problème de l'ivresse c'est que quand elle est finie on est tristes. Plus que tristes : absents.

Le problème de ses yeux c'est qu'ils voient à travers moi. Ils me transpercent et lisent à l'intérieur. Ils me bouffent jusqu'au coeur, voient tout ce que je cache et me parcourent tranquillement. Sans rire, sans tendresse, presque sans faire exprès, pourtant c'est comme une fête, un rêve éveillé, l'ivresse que je voudrais sans fin.







Ai dormi dans une tente en plein Lyon avec l'homme aux yeux, me suis fait raccompagner en décapotable, ai passé des heures à roupiller dans l'herbe, ai bu des bières avec le maître des maîtres, dansé la danse du ventre (essayé !) avec une ceinture qui fait gling gling et mes amimolettes, me suis mariée, ai tripé, tripé, jusqu'à ce que mort s'en suive, écouté des musicos à tirelarigot, pique-niqué, perdu les racines de ma soeur N, etc. Le printemps quoi. Avec un petit air d'entre deux eaux. Pas désagréable.

Mercredi 13 avril 2011 à 22:55







- Love your life. Would like to have the same. -




Lundi 11 avril 2011 à 20:38



-- Addiction --



 

Mardi 15 février 2011 à 23:47

Ha oui quand même, j'avais envie de discuter avec un beau garçon. De lui plaire. C'est tout. 

Dimanche 5 décembre 2010 à 18:28

Sans le vouloir les mots s'engouffrent en elle. En même temps ils l'absorbent, la sortent de sa torpeur. L'évanouissent. La transpercent de haut en bas, comme on enfile un pull. L'alcool lui sort par les yeux. Ruminant. Elle s'efface. Laisse passer la foule. Rigole. Hurle. Passe le grillage. Se planque derrière l'arbre bleu. Admire ses branches nues. Elles sont belles de dessous. Il est là, debout dans son duvet. Dans le kiosque. Il regarde loin et tremble. Il chante aussi. Et fume. Il pu. Elle s'approche derrière lui en faisant crisser la neige sous ses pieds mais peu importe il n'entend rien. Les mots remuent en elle. Sa tête gonfle. Il sursaute, se retourne, la regarde. Elle lui tend sa bouteille. 

Planquée sous ma capuche je les observe de loin. Je souri. J'attends. 

Il tend le bras vers elle. Elle se rapproche. Il ne prend pas la bouteille. Il l'attrape. Elle. Les mots percutent les parois de sa pauvre caboche. Elle tangue, se raccroche à son cou. Et elle souffle dedans. L'air tranquille. Il l'a balance en cadence. Elle virevolte et reprend le chemin. Comme si de rien. 

Vendredi 5 mars 2010 à 17:03

This day was a good day !

Jeudi 25 février 2010 à 15:07

 

« ANTIGONE : Tu m'aimes, n'est ce pas ? Tu m'aimes comme une femme ? Tes bras qui me serrent ne mentent pas ? Tes grandes mains posées sur mon dos ne mentent pas, ni ton odeur, ni ce bon chaud, ni cette grande confiance qui m'innonde quand j'ai la tête au creux de ton cou ?
HEMON : Oui, Antigone, je t'aime comme une femme.
ANTIGONE : Je suis noire et maigre. Ismène est rose et dorée comme un fruit. »

« ANTIGONE : J'étais venue avec une robe d'Ismène, ce parfum et ce rouge à lèvres. J'étais bête. Je n'étais pas très sure que tu me désires vraiment et j'avais fais tout cela pour être un peu plus comme les autres filles, pour te donner envie de moi.
HEMON : C'était pour cela ?
ANTIGONE : Oui. Et tu as ri et nous nous sommes disputés et mon mauvais caractère a été le plus fort, je me suis sauvée. (elle ajoute plus bas) Mais j'étais venue chez toi pour que tu me prennes hier soir. »

« LE CHOEUR : Alors voilà, cela commence. [...] La petite Antigone va pouvoir être elle même pour la première fois.»

« LE CHOEUR : Est ce qu'on ne peut pas imaginer quelque chose, dire qu'elle est folle, l'enfermer ? »

« CREON : Chacun de nous a un jour, plus ou moins triste, plus ou moins lointain, où il doit enfin accepter d'être un homme.
[...] HEMON : Tous ces soins, tout cet orgueil, tous ces livres pleins de héros, c'était donc pour en arriver là ? Être un homme, comme tu dis, et trop heureux de vivre ? »

« ANTIGONE : Alors c'est toi ?
LE GARDE : Qui, moi ?
ANTIGONE : Mon dernier visage d'homme.
LE GARDE : Faut croire.
ANTIGONE : Que je te regarde... »

« Il gueule pour se donner une contenance. »



 


Lundi 1er février 2010 à 16:18



Aaaaaaaaargh !


Frustration.

Mercredi 16 décembre 2009 à 23:59

Envie d’écrire le souffle chaud que tu poses dans mon cou. Arrêt sur image quand je retrouve au fond de ma trousse le papier de caramel que tu m’avais ramené de Bretagne. Ils s’entremêlent dans ma tête pour ne former plus qu’un. Incapable de savoir de qui il s’agit. Ils sont là évanouis au fond de moi. Une chose est sur ils n’en sortent pas. Ça tourne. J’en ai le vertige. Son image toujours, toujours dans ma tête. Insupportable. Et les mots qui tournent, s’amenuisent pour enfin disparaître. Combien de temps va-t-il encore rester là ? Incrusté dans ce qu’il reste de nous. Des putains de souvenirs qui tournent et tournent encore. Des images qui reviennent par vague, comme de la bile. Il est là, l’instant d’après il n’y a plus rien. Je m’y perd, putain, je m’y perd. L’impression parfois qu’il est là, qu’en arrivant il va m’embrasser, me sourire, me dire que je lui plait. En un instant tout s’efface, quelqu’un d’autre apparaît, tourne autour de moi, réfléchi, se jette à l’eau. Plus rien à nouveau. Le grand vide. Pas tant que ça, des images tournoient de nouveau dans ma tête. Les photos de nous deux. A chaque chose qui m’arrive envie de me tourner et de lui raconter. Non il ne marche pas à côté de moi. Pas cette fois. Encore un effort, un tout petit effort. Ça va aller on dit. Ça va aller. Un tourbillon dans le vide.

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