a-contre-courant

Perdue au hasard des mots.

Lundi 2 avril 2012 à 11:24

Des bleus.
Des trous dans les yeux.
Des drôles d'histoires.
Des drôles d'histoires.

Des râles.
Des bleus.
Des trous dans les yeux.
Des intempéries.                            Comme on dit.

Des trous dans les yeux.
Des simples.
Des élans.
Des crevasses.                                à l'intérieur.

Des oublis.                                        Perdus.
Des traces.
Des traces.
Des bleus.

Des trous dans les yeux.
Des rires. Loins.
Des dents.                                       Qui brûlent.
                                                           Qui enfantent.
                                                           Qui percent.
Des rires.                                         Ici.

Des drôles d'histoires. 
Des silences.                                   Aussi.
Des cris.
Des cris.                                           étouffés.
                                                          Engoufrés à peine nés.

 Des drôles d'histoires.                   Sans fin.  

Mercredi 1er février 2012 à 17:27


Heureux
Se
Ment. 

Mercredi 1er février 2012 à 17:25

Sens, 
Tu
Mens

Lundi 19 décembre 2011 à 14:58

Des mots trop dits : des trop maudits ! 




La dissidence danse en spires, respire !


Il n'y a que les mots pour dire ce qu'il y a à faire !



Mercredi 30 novembre 2011 à 23:11

Je sais pas. Plus. Non pas que je ne sais plus non, je ne sais pas plus. Tant et si bien que je ne sais plus plus. Et pas moins. Je ne sais.

Il y a Où et comment et pourquoi et tout ce qui s'en suit.

Les jours d'enterrement ont une couleur d'à quoi bon, d'histoire qui n'en est pas une, de monde à faire, de vie à continuer, à changer, à ensoleiller, à aimer s'aimer. Comme des cons, s'aimer les uns les autres. Et ça parrait simple mais c'est une immensité aride. Ce sont ces jours qui rappellent les montagnes.
Ces jours qui envoient au tréfon de soi, se demander comment on va faire pour que notre vie est l'air d'avoir été quelque chose quand on sera mort. Quelles questions. Retour aux fondamentaux. 



Un vieux assis à sa table, dans le noir. Il pense. On dirait que c'est à ce qu'il n'a pas fait.

Une vielle, effondrée, c'est elle qui est morte en fait. Plus que le mort qui ne sait pas qu'il est mort. Elle, elle a l'impression que tout c'est arrêté, que la vie, la sienne, est finie. Elle est assise au milieu de nul part, devant la vitre du crématorium, derrière laquelle son mari brûle. Elle parle pour lui, elle répète des mots doux qu'on ne comprends pas. Qui ne sont plus pour personne. Elle chiale comme une enfant au milieu d'adultes qui se contiennent, se voilent la face, s'enveloppent d'un mur.


Un monde ouvert, fermé. 

Et mon souvenir de lui, celui qui me fait pleurer, c'était ce printemps.
Un après-midi avec Papa, on décide de faire un tour chez les vieux  - comme on les appelle, grand-oncle et grand-tante donc. Il vient de se faire opérer. Les jambes, comme toujours.  Avec Papa on décide de faire le tour par le petit chemin, comme ça il me montre un peu son enfance. Le ciel est bleu, la campagne silencieuse, discrète, douce comme elle l'est toujours au printemps. Et on marche sur le chemin et papa raconte et puis on les voit dans leur jardin. Lui, assis sur une chaise, en face des arbres fruitiers, elle debout sur un escabot, un sécateur géant à la main, à moitié cachée dans les branches. C'est lui qui sait tailler les arbres, alors il lui dit où couper et elle, elle coupe. Et ils ont tous les deux ce sourire qui n'appartient qu'à eux sur la gueule. Deux ados amusés d'avoir trop vieilli pour pouvoir se passer l'un de l'autre. Et avec Papa on reste un moment à les regarder, on a juste envie de rester là à regarder. On fini par les appeler mais y nous entendent pas. On rentre dans le jardin et ça les fait marrer de nous voir apparaitre comme ça, au milieu de cet après-midi. 

Après on rentre boire un coup et se raconter le monde. Ils appliquent au monde leur histoire. Ils sont agriculteurs, des paysans de la terre et ils voient à la télé l'ampleur de ce qu'il se passe. Ils ont une perception fantastique des évènements, ils voient ce qu'il y a à faire. Ils pensent l'importance du local, de la terre, ils comprennent la globalité. Ils sont vindicatifs dans l'âme, revendiquent et n'abdiquent pas, peu importe leur âge. Je leur raconte que je pars en Inde et ils en disent des choses. Et on cause, et on rie, et on se construit un futur. 

Jeudi 17 novembre 2011 à 1:58


J'ai pas pleuré.
J'ai pas parlé.
Je savais pas quoi dire.
Et quand je trouvais
quelque chose
je me demandais pourquoi.
Alors j'ai fermé ma gueule.
Alors que je crevais d'envie de dire.
De dire maintenant
tout de suite
les peurs et les joies.
Tout ce qui fait du sens.
Du bon sens.



Peinturlurer sans s'arrêter des guignoleries sans nom :
sages et lisses foutaises.




C'est parce qu'on a pas les couilles. Pas les couilles de dire qu'on a pas les couilles. Ni celles de faires semblant qu'on les a. On les a pas et on se planque. Sournoisement. 





 
Aucune   chance  d'en  rire.
"On   portera   pas  le  deuil, 
c'est bien fait pour ta peau."





et/ou 



Samedi 5 novembre 2011 à 18:40


Everything is okay !



Je me retrouve,
endormie dans mes rêves éveillés. 


 



Ce ne sont que des jeux de mots et demain deviendra grand. 
Ce qu'on dit c'est ce qu'on sent. Alors qu'est ce qu'on écrit ? La bande annonce qui dira de quoi demain sera fait ? 
Allez savoir qu'elle mouche va nous piquer. Allez brûler un cierge aux divinités, grandes et belles dans l'absence, pour qu'elles se la bouclent et qu'ainsi tout s'éternise dans le silence. Allez mentir sur le toit du monde, allez dire à tous ces silences qu'ils ne sont rien. Dites leur plus encore. Allez pleurer dans leurs jupes : faites comprendre aux déesses infertiles qu'elles n'ont rien dans le bide. Dites leur. Dites le. Et ensuite taisez vous d'un vrai silence, d'un qui s'écrit. 


 

http://a-contre-courant.cowblog.fr/images/0211Minguettes6.jpgL'abondance - Vénissieux - Novembre 11 - AlX

Lundi 12 septembre 2011 à 11:58

L'image fantôme de son corps éternel.
Puissance grisâtre.
Au fond du cadre. 
Mornes lumières.
Douces couleurs qui entrent au monde.
Sans cesse.
Jamais ne s'éclipsent.
Car gravées là, dans la plaque de verre.
Négative. 

Jeudi 17 décembre 2009 à 0:24

 

Outrage.
a toi
a moi
a nous tous
ils sont là
a nous narguer du haut de leur tas de fric
a nous dire comment consommer
comment protéger
le monde
notre vie
comment penser
sans trop réfléchir
et quoi encore
aucune limite
ce qui est bien
ce qui est mal
gerbant
je prends la tangente
j'abandonne la partie
je vote pour un ailleurs
p't'être que je vote pas
tellement méprisant
ce qu'il faut faire
ne pas faire
ils n'arrêtent plus
des affiches
des hauts parleurs
des caméras
des pubs
des pubs
des flashs
des ceci
des cela
comment se sentir heureux
comment être épanoui
être heureux
quelques cachets
contre le mal de vivre
tait toi
soi agar
et souri
souri à la vie
c'est ce qui est bien
le monde te le rendra.




Jeudi 26 février 2009 à 16:04


 
http://a-contre-courant.cowblog.fr/images/Fmvoilee-copie-1.jpg...Croisée il y a cinq minutes dans la rue.

L'image parle seule !

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