a-contre-courant

Perdue au hasard des mots.

Vendredi 10 février 2012 à 17:01

être enfermée dans une boîte,
sans haut ni bas,
sans dedans ni dehors.

une boîte qui n'en est pas une
à l'intérieur de laquelle je suis pourtant.
enfermée d'ailleurs. 

et il n'y a rien à sentir.
les sons
ayant traversé les parois arrivent sourds
à mes oreilles,

mon corps ne se sent plus,


je me demande si réellement j'existe.
en dehors de cette boîte.

Lundi 23 janvier 2012 à 16:06


Aux hasards tourmentés par la réalité ne se lient que les hachures qui rayent ce qui a déjà été fait. Quelle route prendre ? Qui sera là demain ?

Sonnera à la porte pour sortir du placard, une foule indicible d'épuisés errants ça et là sans savoir pourquoi ni comment. Sans savoir rien d'autre que le nom du lendemain, ensuite rayé à son tour sur le calendrier des jours baclés.



 
http://a-contre-courant.cowblog.fr/images/3112Gerland1.jpgUne fois passée la voie ferrée, décembre 2011 - Lyon - AlX


Je me demande qu'est ce qu'on fait, maintenant. Quelle est la suite de nos idées.

Mercredi 18 janvier 2012 à 11:42

Il fallait gérer l'oubli. Et l'ennuie. Vaincre dans les grandes largeurs. Obtenir que plus rien ne brûle. Faire danser d'allégresse. Il fallait qu'il y eu le silence des mots inutiles. Il fallait qu'ils tiennent encore un peu à ce qui n'existerai plus. Il fallait tant et tant de choses que les essayer aurait été vain. Parce qu'on voulait tout ce qui nous était défendu. On voulait creuser jusqu'à enterrer la ache de guerre, on croyait vraiment que tout alors reprendrait du sens. Et lui, me regardait me débattre avec les malaises que nous nous avions nous-même créés. Il me regardait placarder son nom sur les murs de cette trop grande ville. Et s'il avait suffi que nous le disions ? Que nous nous prenions à bras le corps. Que nous oubliions les causes et les conséquences. Au lieu de ça on regardait, tous deux, les corps décharnés s'éterniser sur les trottoirs silencieux. Et nous avions l'âme malade de ceux qui vont heureux. Parce que nous sentions bien que nous étions les seuls. Seuls au milieu d'une immensité de désordre. D'âmes alletantes qui nous regardaient essayer de grimper plus haut que nous le pouvions. Bien peu nous importait qu'ils nous regardent muets. Nous espérions pourtant qu'ils se mettent à crier. Qu'ils aient au moins l'envie, eux aussi. La rage ou l'envie. Que dans leurs yeux s'allume ce que nous y avions déjà vu. Ce qui nous dérangeait c'est qu'ils avaient l'air de savoir. Ils savaient que notre lutte était vaine, que nous étions deux imposteurs perdus dans un dédale sans portes ni fenêtres, que nous érrions entre les parrois de nous mêmes et entre celles de nos corps élargis à nous deux. Ils savaient que notre rêve n'adviendrai pas mais ils nous regardaient avec l'envie que survienne un ordre nouveau. 

Lundi 19 décembre 2011 à 14:23

Lumière absurde,
riant de nos rêves.
Somnolence imbibée
de rires. A la clé.

Plus d'écrits.
Rien ne vient.

Le corps traîne.
Ivre malade.
Ebloui des déserts
inconscients.

Nu souriant
sous les fenêtres.


A gorge déployée.
Intollérable, fierté.
Ecorchée.

Corps brûlés.
A jamais,
irrécupérables.

Vêtements mutilés,
sotement.
jusqu'aux os saillants.
Jambes courtes.

Soleils cérébraux.

Il n'y aura d'adieux
qu'après les tornades.

Rien ne presse.
Deux êtres collés.
Repêchés.

Jeudi 24 novembre 2011 à 0:19

Adieu pieuvre ideuse.
Si les fourmis sont dans tes pieds,
Si tes yeux sont floutés par les grimaces,

Rougis, rougis.

Paix à toi inanimable homme des neiges.
Si tes oreilles pleurent dans le froid,
Si dans l'aquarium le poisson tourne en rond,

Rougis, rougis.

Advienne que pourra. La vie rit.

Mardi 22 novembre 2011 à 19:42





ici

là-bas

toujours

pourquoi



Dès que je commence à penser à écrire ces quatre mots me viennent. Immanquablement. Une fois ceux-là sortis de ma tête, d'autres viennent mais eux sont toujours là. Plus ou moins. Ils apparaissent à un moment où à un autre, ici ou là-bas, toujours. Mais pourquoi ? 

Et aujourd'hui, hier et demain les mots ne viennent pas. Ils restent sans cesse enfouis sous des pourquoi. 

Perdus quelque part où ils ne sont pas. Ailleurs, ici pourtant. Sans audace, sans réconfort, sans idée. Les mots pleuvent un siècle puis s'arrêtent pour de longues périodes de sécheresse. Où seuls des cieux tombent des mots. Seuls, éparses. A eux seuls ils finissent bien par former des phrases, mais avec grand peine : ils ne chuchotent pas dans mon crâne comme à l'accoutumée. Ils ne sortent qu'en les forçant. Parce qu'on dit que maintenant il faut écrire, comme il faut manger. Même quand on a pas faim. Il faut manger sans faim et écrire sans envie pour ne pas perdre la vie. C'est aussi simple que bonjour. Garder le sens, faire des vocalises, s'encombrer de textes saugrenus et bien souvent sans intérêt autre que celui d'avoir répondu à un besoin. 


Et quelles histoires raconter ? Cette question incessante, sans cesse posée. A volo, vau-l'eau ? Choses à dire non plus à écrire. Choses écrites pas bonnes à dire. Sans lire, ni écrire je peux parler. Et raconter ce que je n'ai pas lu. Dire ce qu'on ne m'a pas écrit. Ainsi de suite. Existe-t-il encore des questions ? 

Jeudi 17 novembre 2011 à 2:05

Elle n'avait plus la permanence des jours heureux. Elle avait le sanglot brûlant, l'oeil brumeux des non-dits plus encore que des qu'en dira-t-on.



 

 

Elle avait l'orgueil des mauvais jours.
Le sein chaud.
Le sourire béant



[que n'auront jamais les béats].

Vendredi 21 octobre 2011 à 18:44

Perdues les raisons.
Perdue.
Pas envie de faire ça.
De cette vie là.
Pas envie de regarder la neige tomber sur cette ville.
La morosité ambiante. A regarder sans cesse.
Comme si elle c'était endormie, la ville. La vie.
Et avec elle ses miliers de plaisirs.
Evanouis sous des seaux.
Des sauts d'eau glacée.
Qui ne tombent pas sur mon crane.
Mais sur mes cheveux, repoussés.
L'histoire à peine commencée.
Les idées perdues, dans le vide.
Dans le vent froid qui nous souffle.
Souffle sur nous comme sur les vaches muettes, aglutinées dans le coin d'un pré.



 

Samedi 15 octobre 2011 à 1:00

 **     L'horreur de notre monde c'est qu'il s'applique à fabriquer des gens horrifiés.






Mais on savait rien de plus, on voulait pas vraiment savoir. Pas du tout en fait. 

Que c'était pas vraiment vrai.
Qu'on avait juste envie que ça le devienne. 
Pour faire comme tout le monde. Seulement pour ça. Pour que ça ai l'air d'avoir un sens. Du sens.

D'être digne de la réalité.
Quelle réalité ? Si elle n'était pas la notre quel sens aurait-elle bien pu avoir ?



On essayait juste de l'inventer, pour qu'elle nous tienne chaud. Et ça a marché, pour un moment. 



Après, on c'est perdus dans la réalité qu'on avait inventée 

Alors là, seulement, on a cessé d'y réfléchir. On a compris que c'était réel. On avait inventé notre réalité et ça nous collait sous les pieds. On avait plus rien à perdre ou à gagner. On s'en foutait, on existait. On s'inventait, Sans faire exprès. 

Samedi 15 octobre 2011 à 0:20

http://a-contre-courant.cowblog.fr/images/P1130135.jpg? - London - AlX


Aux yeux de ceux
Qui sont partis,
Décollés dans les nuages
Les narines grandes ouvertes pour sniffer l'odeur de nos vies,
On doit juste avoir l'air de fourmies. 

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