a-contre-courant

Perdue au hasard des mots.

Samedi 15 octobre 2011 à 0:14

C'était hier,


non,
lundi. Mardi peut-être.

Comment ça t'étais pas là ? 
Haa oui moi non plus. 




Non tu dois
avoir raison. 

A demain alors.

Non demain t'es pas là



oui
oui
c'est vrai. 



Alors jeudi ? 
Peut-être plutôt vendredi ?





NOn
non
j'comprends, oui oui tu m'avais raconté mais tu sais,

enfin bref on en rediscute ..


mardi. Vendredi.
Oui oui vendredi.
Allez ciao.
Bisous, 


Bisous, ciao.

Mardi 27 septembre 2011 à 22:43

Quotidien incensé.
Brouillé ou emmelé.
L'écrire, le réécrire, un nouveau chaque jour.
Lui donner du sens, le rêver, l'oublier.

Et peut-être, le dire, le redire, jusqu'à trouver les mots. 
Les bons mots.
 

Lundi 12 septembre 2011 à 12:32

Réfreiner   / Décamper

Tiens donc.
Poulet-frites-mayo.

Cerveau vide.
Laisse moi pas faire.


Dam, grande dame.
Au bord du monde,
Les pieds dans le vide.

 



On s'imagine un monde autour de notre camion.
On se fait pousser des ailes.
Et personne n'imagine qu'on est là. à dormir au milieu du monde, à bouquiner, à manger sur leur parking.

Là où ils ne croyaient pas qu'il y avait de la vie.

On y est bien.
Eternelles itinérantes.



Le magicien range sa cigarette dans sa poche.


"Le tourisme ne passera pas par moi. Je ne veux pas connaitre l'histoire, je veux la vivre, la boire et la manger." [Alix de Saint André - En avant, route !]


On se fait des rêves.

De deux choses. L'une.


Con, fort, tiens nous au chaud.

 

Mardi 8 février 2011 à 14:14


http://a-contre-courant.cowblog.fr/images/IMGP0617.jpg
Industri(elle) - Janvier 2011 - Givors - AlX


""
Sur le moment, il est possible que nous ne trouvions pas la chose particulièrement agréable ; mais dans le souvenir, comme toujours dans les souvenirs, une fois éliminées les sensations physiques immédiates, les odeurs, la couleur, la vue de telle bestiole sous le lavabo, l'évènement s'entoure d'un certain flou qui embellit l'image. La réalité passée est toujours moins mauvaise qu'elle ne le fut effectivement : la mémoire est un formidable faussaire. ""


Nocturne indien - Antonio Tabucchi


Dimanche 2 janvier 2011 à 15:41

http://a-contre-courant.cowblog.fr/images/Bill.jpgBill - Janvier 2011 - AlX


Tout est calme. Seulement calme. Et silencieux. La maison est vide. Tu es là à me regarder. Pauvre chien. Tu as faim. Pauvre chien. Il n'y a rien à manger. On est dimanche. Le ciel grisâtre. La maison sombre. Les murs froids.  Il est bientôt 15h. Je me frotte l'oeil d'une main fatiguée. Tu me regardes étonné. Pauvre clebs. Par la fenêtre les rues sont désertes. Le vieux m'observe derrière son rideau depuis dix minutes. Il traverse quand même la rue et vient tapper au carreau. Le chien se met à gueuler. Okay j'ouvre. Il jette un oeil à la barraque, mine de rien. Il gromelle un peu devant le mur puis beugle que je ferais mieux de nourir le chien. Il retraverse la rue. La porte restée ouverte, je l'observe, silencieuse. Il la retraverse encore avec sous le bras un vieux tuperware jauni. "Pov' chien". Il te lance le vieux bout d'bidoche. Me fait un sourire gêné, regarde encore le mur, tourne le dos et referme la porte derrière. Il s'approche du poële, se chauffe le cul. Tu t'assoie près de lui. Il pose la main sur ta tête. Il dit que je dois manger. Je l'emmerde moi ! Le chien il peut  mais moi ! Je m'assoie. Le formica est gelé aussi. J'attends. Il dit enfin que je n'ai pas payé. Le petit jeu est fini.

J'attrape le portable, compose le numéro. J'attends. Il m'observe comme mon père. Avec l'air de se demander quelle connerie je vais encore inventer. Bill y décroche toujours à la cinquième sonnerie. ça y est. "Il faut vraiment payer le vieux" je dit. Il sourit au bout du fil. Il dit "oui". Il m'emmerde. Je fait un clin d'oeil au vieux. Il sourit aussi et se casse. Le chien le suit jusqu'à chez lui. Bill parle. Je raccroche, allume une clope et fait couler un bain. Le téléphone sonne. Une fois. Puis encore une. Tampis pour lui. Je me glisse dans l'eau fumante. La nuit tombe déjà.

Vendredi 17 décembre 2010 à 0:35

Si Paris était en bouteille et si l'eau coulait sous les ponts, si d'aventure il n'y avait plus d'aventures, si les mots étaient des gestes et les signes certains, si les oiseaux volaient plus bas et si les poules avaient des dents, si demain ne meurt jamais mais qu'en même temps demain est un autre jour, si l'art est sourd et la musique muette, si chacun sait et si chacun explique, si tout redevient ce qu'il a été et si rien ne change, si l'étendue est faible et la distance démesurée, si la nuit est belle et si le jour lui en veut, si brute et ample forment un duo mais qu'immense et silence ne parviennent à s'entendre, si dieu veut mais que ma religion me l'interdit, si tout un chacun et si personne, si le pain est sur la planche mais que le meunier dors et  si l'insomnie guète l'aubergiste, si nul part et si ailleurs, si l'amour tangue et si le souffle apaise, si même milles songes ne rien si leur réalité les dépasse, si poissons et pêcheurs dans un même bassin, si les paroles s'envolent et si les écrits restent, si de révolution il n'y a que le mot et si de liberté il n'y a que l'odeur, si d'amertume il n'y a pas de pardon et si un sourire peut en cacher un autre, si l'ivresse nous guette même si la bouteille est bien vide, si les si n'existaient pas serions nous capables de les inventer ? Sans si sans pli. Et sans vergogne !

Mardi 15 décembre 2009 à 12:39

Je ne suis qu'une immense question !




Ravie de constater que mes mots attirent les foules ! 26 visites hier soir à cause d'un article qui contenait dans le résumé visible sur la page d'accueil de cowblog des mots comme 'vibromasseur' ! Voilà comment appater le lecteur ! Enjoy.




La surprise du jour : V. Pécresse a dit le mot "anthropologue" ce matin sur France Inter... je me demande si elle n'a pas eu des consignes ! En tout cas ça y est, c'est officiel : le gouvernement à pris connaissance de notre existance !!!

Lundi 30 novembre 2009 à 21:16


Notre relation a toujours été fantastique, au sens où elle a toujours été suspendue quelque part entre le réel et l'imaginaire, quelque part où la réalité n'est pas, où la vérité n'existe pas. Bercée dans l'absurde. 
4 novembre



Rencontrer des gens, les aimer une seconde et puis s'enfuir.
 13 novembre


Tout à coup la personne qui vous aime ne veut plus vous voir, ne veut même plus entendre parler de vous, vous déteste. La personne sur qui vous vous appuyiez, sur qui l'équilibre était fondé.
 30 novembre





De fond en comble la lumière
dans l'excès et l'extase
une parade éphémère
où l'instinct se transforme
en harmonie à risque
avec des éclats de crinière
des naseaux frémissants
des os qui sentent la poudre
André Velter Zingaro suite équestre

Jeudi 4 juin 2009 à 22:37



Il y a l'amour, mais pas que. Il y a le plaisir. Mais pas que. Pourtant on dirait qu'on ne vit que pour ça. T'as raison Marie. Ce serait tellement simple qu'il n'y est que ça. Mais tout autour il y en a de la merde. Est ce qu'on peut espérer, un jour dans sa vie, ne vivre que pour ça ? N'avoir que ça ? Aimer, se savoir aimé. C'est tellement cliché. Et pourtant c'est ce dont il faudrait être sur. Ne pas en douter. Jamais. Et pourtant. Il y a toujours quelque chose qui vient nous faire douter. Il y a ce que machin dit sur truc, que bidule répète. ça gonfle, ça gonfle. On ferme tous ça gueule jusqu'au moment où ça devient trop et où il faut parler. Les choses seraient tellement simples. Mais peut-être que le plaisir n'existerait pas, s'il n'y avait pas, à côté, l'horreur, le drame, la solitude et la tristesse. La connerie aussi. En philo, en terminale, on nous a demandé ce qu'était le bonheur, existerait-il sans le malheur ? On ne nous a pas donné de réponses. Les sciences donnent des réponses mais là, elles sont incapables. Ce que chacun voudrait savoir n'a pas de réponse. Le reste ? Qu'elle importance ?  Tout ça me trotte dans la tête parce qu'on en parle, toutes les 2, assises sur les quais, devant l'eau qui passe. J'essaye d'imaginer. De comprendre. On est tellement septiques. On a envie de voir la suite. Voir ce que ça va donner. ça donne envie d'avancer, rien que pour savoir ce que la vie va bien pouvoir nous réserver. On est comme dans un film, c'est vrai. On est là, deux jeunes filles, un peu rebelles, par les mots, au bord de l'eau, en train de parler de ce qu'on ne comprends pas. De ce que la vie met sur notre route et qu'on ne comprend pas. On se dit que plus tard on comprendras. Qu'un jour il n'y aura plus que des réponses. Je le sais parce que les vieux ne regardent plus autour d'eux comme nous, à la recherche de réponses. Ils les ont déjà. Ils n'ont plus besoin de regarder la personne en face d'eux dans le métro dans les yeux pour savoir si elle leur ressemble : il le savent déjà. Alors quand on voit un vieux couple main dans la main, quand on voit deux vieux rire ensembles, on se dit qu'on va essayer, nous aussi. De faire quelque chose. On s'interroge mais on sait grâce à eux que ça vaut le coup. Que c'est beau. Que parfois il n'y a que l'amour et le plaisir.



Il y a Magritte ce soir à la télé, et puis avant c'était Douches Froides : ces ados qui se perdent et les mots paisibles du documentaire m'ont donné envie de philosopher.
 

René MAGRITTE, Portrait d'Edward James, 1937, 
huile sur toile, 75 x 65 cm,
Boymans-van Beuningen Museum, Rotterdam.
http://a-contre-courant.cowblog.fr/images/magritte2.jpg




 

Jeudi 9 avril 2009 à 18:53



Rien. Juste l’impression de ne rien avoir à dire. On dirait même que je me suis habituée à son absence, elle devient mécanique, elle ne compte presque plus, elle m’indiffère, elle est devenue logique, normale. La vie coule ses jours tranquilles sans que rien ne se passe. Aucun travail, pas d’exposé à faire en un clin d’œil au dernier moment, pas de soirées shoïshoï improvisées, pas de soirées seule devant la télé à déprimer. Rien. Le calme plat. Retour à papa et maman land. Pas que ce ne soit pas bien, juste qu’il manque un peu de piment. Un petit quelque chose. Encore une fois dans l’attente. De l’année prochaine à laquelle je rêve tellement que je ne pourrais être que déçue, de la reprise des cours, des vacances d’été, de trouver un boulot, de savoir ce que je ferais plus tard et tout le tralala habituel et pas du tout original. Je déteste attendre. J’ai l’impression que tout le temps de l’attente est inutile, perdu. C’est du temps dont on ne se rend pas compte, qu’on utilise pas. C’est frustrant. De plus en plus envie de passer ma vie à cheval, non pas le cul entre deux chaise, le vrai cheval. Finalement je crois que c’est vraiment ça dont j’ai envie. J’hésite encore mais sans doute un jour je me lancerais. Ce s’rait chouette.

<< Avant | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Après >>

Créer un podcast