a-contre-courant

Perdue au hasard des mots.

Lundi 11 avril 2011 à 0:47

J'voudrais pas être là le jour de ma mort. S'il vous plaît faites moi taire. J'ai les doigts qui puent le saumon, les yeux qui brûlent, la gorge sèche. Je m'ferais bien un morito. Ou deux. Je voudrais être demain et encore plus loin. Voir après. Après l'univers. Quand tu me boucheras plus la vue. Et la musique passera sur moi, en étincelle. J'aurais les doigts de pied au ciel. L'éternel. Je suis l'enfant. Bon sinon y a aussi la vaisselle à faire, bien sûr. J'ai un nouveau syndrome : je peux plus me passer de musique. Le silence me brûle. J'ai encore parlé à tout le monde, inventé des histoires, disjoncté, emballé et ainsi de suite. Flagrant délit d'insuportabilité. Non mais. Que dit la bible à ce sujet ? Mon ordi ventile, je craint qu'il trépasse. Il est grotesque à se prendre pour un hélico. Putin qu'est ce qu'on ferait pas pour rester éveillé. J'aurais préféré. Je vais chercher un coloc' de lit. Juste pour pas dormir seule. C'est détestable. Zéro indépendance. Quoique d'habitude si. Mais là. Je préfererais tout plutôt que de m'endormir seule. Remarque ça va finir par arriver ! A un moment il va bien falloir y passer. Sinon ce sera jamais demain. Et ça c'est réellement flippant. Du coup je dormirais embobinée, la tête sous l'oreiller. En espérant que demain. Demain, la terre sois moins grande. Qu'on soit tous là autour de nos bouteilles. Vous tous à moi. Un peu comme si j'étais plus là mais je serais là. J'ai envie de vous avoir tous autour de moi. Rien que pour penser que j'existe. Pour mieux respirer. Poser ma tête sous son épaule à elle. Les embrasser tous encore une fois. Un peu comme si c'était le jour où j'était née. Je serais le centre de l'attention. Je crois que ça m'plairait. Mais pas trop longtemps. Quand même. Dans le doute. Imagine j'aurais un bout de salade entre les dents, et tout le monde serait là à me regarder. Non ça doit pas durer. Juste un instant, pour la photo. Après, DISPERTION. Inatention, rêv[el]ation. Et ainsi de suite. Je perd la boule. ça m'dépasse. Je m'autodépasse c'est à n'y rien comprendre. Je souffle sur le vide. Et pouf tout un tas de trucs apparait. Non mais sérieusement quel est le point ? Que pasa et tout le tralala. C'est plus fort que plus fort. Je m'demande. Quand bien même. Quel serait le résultat ? EQUIVOQUE ! Pour sûr. Il y aurait matière à disserter. Certes. Y s'pourrait qu'ça dure une plombe, à ce tarif là. On est pas sortis de l'auberge et tout le tralala. Non mais sérieux ! Qui a inventé tout ce tas de conneries ? D'énormités. Grosso merdo il doit bien y avoir quelqu'un à la tête de tout ça. Il faut dire qu'il y a un logiciel qui reconnait les visages dans nos photos et fait des dossiers pour chaque personne. Maman, Papa et ainsi de suite, un dossier avec tous leurs visages. Bien rangés. C'est plus qu'étrange ! DESAPOINTANT. J'ai trouvé un mot, nouveau. Je le dit sans cesse. Je trouve qu'il est bon à prononcer. Il est à la fois doux et vindicatif. GRABUGE. Il sonne. On dirait qu'il tombe de la bouche. Un peu insollent. Mais dans le genre, plutôt mi-figue mi-raisin. Quel grabuge ! ça sonne vachement. Putin quelle histoire. Voilà. Confirmer toutes les suggestions. C'est un truc qui me fait beaucoup rire. On aurait pu juste mettre valider. Nan, quelqu'un a préféré l'élégante formule : confirmer toutes les suggestions. Suggestions. ça c'est réellement laid. Pourtant l'idée semble pas mal. Quoique. C'est encore le genre qui te fait croire que t'as le choix et qui choisi pour toi par voie d'interférence. D'indifférence ? Qu'à celà ne tienne. On verra. Puis merde il faut qu'j'me rende à l'évidence : quoi qu'il advienne nul quidam ne va surgir dans mon lit ce soir. Autant roupiller illico presto tant que la fatigue me guète un brin. Car aprèèèès. Il seraaa trop taaaard.

Par Jo le Mardi 12 avril 2011 à 19:26
Je dis que tu es addict à la plume et au clavier, et que j'aimerais beaucoup lire ce long texte qu'un internaute pourrait te piquer par un copier/coller bien senti que tu as écris ...
Par valmy power le Mardi 12 avril 2011 à 23:21
Bon pis alors viens donc chez moi avec la Carlita un de ces quatre, et même avec de la salade entre les dents, d'ailleurs !
Nan parce que tu sais bien que t'es invitée, t'attends pas un faire-part non plus, tu le sais que j'suis nullos en communication indirecte... Allez a ramène ta fraise illico sinon c'est moi qui vais faire du grabuge. Et bisous aussi !
 

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