a-contre-courant

Perdue au hasard des mots.

Lundi 2 avril 2012 à 11:24

Des bleus.
Des trous dans les yeux.
Des drôles d'histoires.
Des drôles d'histoires.

Des râles.
Des bleus.
Des trous dans les yeux.
Des intempéries.                            Comme on dit.

Des trous dans les yeux.
Des simples.
Des élans.
Des crevasses.                                à l'intérieur.

Des oublis.                                        Perdus.
Des traces.
Des traces.
Des bleus.

Des trous dans les yeux.
Des rires. Loins.
Des dents.                                       Qui brûlent.
                                                           Qui enfantent.
                                                           Qui percent.
Des rires.                                         Ici.

Des drôles d'histoires. 
Des silences.                                   Aussi.
Des cris.
Des cris.                                           étouffés.
                                                          Engoufrés à peine nés.

 Des drôles d'histoires.                   Sans fin.  

Lundi 26 mars 2012 à 21:07




A corps défendant j'ai     placardé leurs mots sur le devant de ma porte.
A corps défendant j'ai     accepté qu'il n'y ai pas de lendemain chantant.
A corps défendant j'ai     cessé d'espérer.
A corps défendant j'ai     arrêté de croire que tout existait.
A corps défendant j'ai     juré que je serais ce qu'ils voulaient.
A corps défendant j'ai     aboli mes écritures silencieuses.
A corps défendant j'ai     promis qu'on ne m'y prendrait plus. 
A corps défendant j'ai     errigé devant mon corps une barrière.
A corps défendant j'ai     chanté avec eux leurs valeurs.
A corps défendant j'ai     oublié ce qu'ils avaient fait.
A corps défendant j'ai     accepté de ne plus penser ce qui n'avait pas de sens.
A corps défendant j'ai     fini de voir ceux qui serraient les poings dans leurs poches.
A corps défendant j'ai     laissé mon cerveau s'arrêter sous le coup de leurs évidences.
A corps défendant j'ai     mutilé mes songes pour qu'enfin ils se taisent.
A corps défendant j'ai     résolu de suivre le chemin qu'ils avaient tracé. 
A corps défendant j'ai     fermé ma gueule devant l'ombre des chars.
A corps défendant j'ai     été écrasé.


Vendredi 23 mars 2012 à 19:12


Là, seule la poésie offre une issue : 
celle d'une irrégularité,
d'un interstice,
d'une lacune à partir de laquelle rebatir
la conscience comme doute ultime.

Michel Draguet


Mardi 13 mars 2012 à 12:26

"Là, 


seule la poésie offre une issue :

celle d'une irrégularité,
d'un interstice,
d'une lacune

à partir de laquelle rebatir


la conscience comme doute ultime."  
  
michel draguet





Et si l'ennuie voue guête, samedi 17, nous on expose au Forum national des initiatives jeunes ...
> De deux choses l'une

Samedi 25 février 2012 à 13:19


Et ça nous avait dit :

"Bougez, bougez,
                                         osez,
                                         voyez,

il y a tout un tas de mondes, pas que le tiens,



                                  pas que le tiens !"
 

Samedi 25 février 2012 à 13:16


Et l'ordre se désordonne, et rien ne fait plus peur que l'immobilité spirituelle. 



 

Vendredi 24 février 2012 à 14:55



 
Qu'est ce que je compte faire ?

Comment le saurais-je ?
Je n'ai pas d'âge.
Pas d'idées non plus.

Je n'ai rien qui me dise de filer ici ou là.
Rien qui ne m'interdise quoi que ce soit.
Il n'y a rien qui me dise de filer ici ou là.

Ce qui est idiot c'est qu'il le faut.
Il faut le faire.
PRENDRE ICI OU LA.

Mais pas tout en même temps.
Bien choisir en fait.

Autour de la tête, tout ce qui tourne, il faut choisir.
Les directions, au moins les grandes directions.
C'est bien sûr.
Mais comment le ferais-je ?
Je n'ai pas d'âge ?
Pas d'âge. Aucun adage. Rien qui ne me dise.
FAIS LE. 


http://a-contre-courant.cowblog.fr/images/1502Madeleine1.jpgHome - Février 2012 - AlX
 

Vendredi 24 février 2012 à 14:40

On était deux blanc becs, avec des oeufs dans la tête.

Comme c'était promis, on c'est tus.


Quelque part on aurait dû être trois, ou quatre, toute une équipe.
Une qui regarde loin, quand le soleil pointe son pif.
Une qui dit maintenant allons y.


Les oeufs dans nos têtes prennaient pas mal de place.

Et nous.
On avait l'impression d'avoir rien que nos yeux pour pleurer.
Parce que de toute façon rien ne pouvait éclore.
Nos têtes étaient trop sèches.
Dessséchées par les jours qui avaient suivi.
Les jours.

ça nous avait désaventagé c'est sûr.
D'avoir la tête farcie.
Pleine d'égo et de démesure.
Nous étions des dandys.
Flottant juste sous la surface comme de petits cadavres.

Enfants encores.

Non pas morts nés.
Mais pas bien vivants, quoique bons.


Odieux avec la réalité.
Parce qu'on pensait bien qu'elle existait pas.
Et il y avait tout ce à quoi on ne croyait pas.
Et il y avait tout ce qui ne tournait pas rond.

Et on en faisait des caisses.



On s'arrêtait jamais.
De croire en rien, sollenellement.  

Vendredi 10 février 2012 à 17:01

être enfermée dans une boîte,
sans haut ni bas,
sans dedans ni dehors.

une boîte qui n'en est pas une
à l'intérieur de laquelle je suis pourtant.
enfermée d'ailleurs. 

et il n'y a rien à sentir.
les sons
ayant traversé les parois arrivent sourds
à mes oreilles,

mon corps ne se sent plus,


je me demande si réellement j'existe.
en dehors de cette boîte.

Lundi 6 février 2012 à 23:39

Maintenant, aujoud'hui, je suis.
Et nous sommes.
Et celà à de bon que l'on peut espérer que demain sera aussi.
Que nous serons encore.

Que notre utopie vivra.
Que nous aurons les mots pour la dire, encore et sans cesse.
Aujourd'hui et demain c'est bien tout ce qui compte.

Se lever, se coucher, et recommencer.
Et que celà est du sens.
Et que celà sente bon.

Et que toujours ses yeux sourient. 
Toujours aujourd'hui.

Comme si demain, n'avait d'autre attrait que de n'être une surprise.
Ici et là. Aujourd'hui et demain.

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