a-contre-courant

Perdue au hasard des mots.

Mercredi 1er février 2012 à 17:27


Heureux
Se
Ment. 

Mercredi 1er février 2012 à 17:25

Sens, 
Tu
Mens

Jeudi 26 janvier 2012 à 11:57

Marie says,

"" Le métro boulot dodo ne nous aura pas si facilement, l’horrible bête, nous la voyons c'est déjà un point positif ! "" .



 

Mercredi 25 janvier 2012 à 2:09

De l'espoir naissent chaque printemps quelques jonquilles dans le pré. Et c'est, après la neige, chauqe fois un renouveau. Une vie qui recommence après l'hiver morose. C'est la promesse des champs de blé puis de l'hiver qui viendra encore après la douce caresse des vents chauds de l'été indien.
C'est l'éternité qui suis son cours et qui nous rapproche chaque jour des lendemains. Peu importe bien ce qu'ils sont. Ils seront là et des vents nouveaux souffleront sur les fleurs qui ne tardent jamais à passer.

Dans la ville noire on oublie bien souvent de quoi demain sera fait. On ne voit qu'aujourd'hui car il n'y a ni fleurs ni vent léger, il n'y a qu'une brume épaisse, été comme hiver et les temps se rapetissent, s'amenuisent au fil de nos pensées, égrainées par les supplices que c'est de sans cesse nous regarder.

Pauvres humains sans cesse embrigadés dans d'inexorables combats bien trop petits. Décharnés, nous cherchons à tracer des routes plus longues qui mèneraient vers d'hypothétiques campagnes, où nous regarderions fleurir de nouveaux printemps. Mais ces routes qui quittent nos quotidiens ne souvrent que bien trop peu et nous restons là, humbles citadins, à compter nos pensées sans jamais songer qu'il suffirai de les arrêter, de quitter l'effroyable mouvement pour qu'enfin le temps reprenne son sens. Qu'enfin chaque jour soit à nouveau rempli de son lendemain.
 

Mardi 24 janvier 2012 à 19:43


" J'ai un taxi, ils sont armés, et c'est moi qui suis dangereux !

Inoui. C'est le bouquet.

Je devrais les écraser. "


Jim Jarmush - Night on earth

 

Mardi 24 janvier 2012 à 12:22


On a les yeux du coeur qui dorment en silence.
 






 

Lundi 23 janvier 2012 à 16:06


Aux hasards tourmentés par la réalité ne se lient que les hachures qui rayent ce qui a déjà été fait. Quelle route prendre ? Qui sera là demain ?

Sonnera à la porte pour sortir du placard, une foule indicible d'épuisés errants ça et là sans savoir pourquoi ni comment. Sans savoir rien d'autre que le nom du lendemain, ensuite rayé à son tour sur le calendrier des jours baclés.



 
http://a-contre-courant.cowblog.fr/images/3112Gerland1.jpgUne fois passée la voie ferrée, décembre 2011 - Lyon - AlX


Je me demande qu'est ce qu'on fait, maintenant. Quelle est la suite de nos idées.

Mercredi 18 janvier 2012 à 15:40

Il déchiffra de main de maitre,
il compris
Les sens et les erreurs
Les pleins et les vides
Les lendemains vides
Les histoires à reculons.

Il déchiffra de mains de maître,
il compris
Les absences et les trous noirs
Les ivresses oubliées
Les insouciantes nuits
L'absence des larmes.

Il déchiffra de mains de maître,
il compris
La rage dans son corps, si petit
Les pluies sur les montagnes
Les passions endolories
Les brûlures.

Il déchiffra de mains de maître,
il compris
Les égarés
Les faciles égarements
Les déboires enfantins
Les ignobles absences.
 

Mercredi 18 janvier 2012 à 12:26

Ressorti des vieux tiroirs. Dépoussiéré, rabiboché avec la réalité, servi sur un plateau :



On peut imaginer toutes les issues possibles, tous les sénar'. On peut tout se permettre, tout s'imaginer. Rien n'existe. Il n'y a pas de réalité que celle qu'on s’est inventée. Que l'on raconte à qui veut l'entendre. A qui veut la comprendre – on espère.

 

Après le futur ce sera le passé. Paraît. Paraît que tout est né pour mourir. Glauque l'histoire. L'horloge en bas sonne onze coups. Papa ronfle maintenant. Aujourd'hui j'ai enturbanné des petites choses dans de la ficelle. Des tampons, des boutons, des bouts de bois, une bague barbie même. Les barbies ont un trou dans la main pour qu'on puisse planter une bague dedans.
Finalement ça a fait un espèce de mobile. Douteux.

J'ai commencé à faire les cartons. Au bout de dix secondes j'ai arrêté : j'avais trouvé un tas de papiers en bordel. J'ai eu l'idée de lire. J'ai trouvé un vieux papier avec une prière dessus, j'l'ai taguée, émancipée ! Puis des vielles photos ratées : taguées aussi. J'ai surligné deux trois mots dans des textes sur Magritte et l'Inde aussi. Après j'ai trouvé des vieux relevés de compte, j'les ai trillés, classés de 2009 à 2011. Y en manquait pas mal alors j'ai bouché les trous avec des feuilles blanches, juste pour le geste.
Les autres sont arrivés ensuite, juste quand je commençais à peinturlurer une image de Zebda.

 

J'suis descendue.

 

Ça fait trois semaines que je rêve de me barrer. Et dans mes rêves je suis attachée. C'est pour ça que je veux plus dormir. Je cherche des idées. Des idées pour me barrer, n'importe où pourvu que ce soit ailleurs. Me barrer faire des photos, discuter pour écrire. Discuter pour discuter aussi. Mais tu parles ! en anglais un coup sur deux on pige pas vraiment. Et ça sa vous foire des histoires.

Je cherche le plan merveilleux qui me permettrait de me casser assez longtemps, me casser pas cher, quelque part ou je pigerais rien, au milieu des gens.  

 

 

 

Mercredi 18 janvier 2012 à 11:42

Il fallait gérer l'oubli. Et l'ennuie. Vaincre dans les grandes largeurs. Obtenir que plus rien ne brûle. Faire danser d'allégresse. Il fallait qu'il y eu le silence des mots inutiles. Il fallait qu'ils tiennent encore un peu à ce qui n'existerai plus. Il fallait tant et tant de choses que les essayer aurait été vain. Parce qu'on voulait tout ce qui nous était défendu. On voulait creuser jusqu'à enterrer la ache de guerre, on croyait vraiment que tout alors reprendrait du sens. Et lui, me regardait me débattre avec les malaises que nous nous avions nous-même créés. Il me regardait placarder son nom sur les murs de cette trop grande ville. Et s'il avait suffi que nous le disions ? Que nous nous prenions à bras le corps. Que nous oubliions les causes et les conséquences. Au lieu de ça on regardait, tous deux, les corps décharnés s'éterniser sur les trottoirs silencieux. Et nous avions l'âme malade de ceux qui vont heureux. Parce que nous sentions bien que nous étions les seuls. Seuls au milieu d'une immensité de désordre. D'âmes alletantes qui nous regardaient essayer de grimper plus haut que nous le pouvions. Bien peu nous importait qu'ils nous regardent muets. Nous espérions pourtant qu'ils se mettent à crier. Qu'ils aient au moins l'envie, eux aussi. La rage ou l'envie. Que dans leurs yeux s'allume ce que nous y avions déjà vu. Ce qui nous dérangeait c'est qu'ils avaient l'air de savoir. Ils savaient que notre lutte était vaine, que nous étions deux imposteurs perdus dans un dédale sans portes ni fenêtres, que nous érrions entre les parrois de nous mêmes et entre celles de nos corps élargis à nous deux. Ils savaient que notre rêve n'adviendrai pas mais ils nous regardaient avec l'envie que survienne un ordre nouveau. 

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