a-contre-courant

Perdue au hasard des mots.

Jeudi 10 mai 2012 à 12:55



Faire de la place dans les placards.  



 

Dimanche 17 avril 2011 à 15:55

Je traverse la ville de part en part, assise dans le tramway.

Il y a d'abord cette femme au regard vide, assise pas loin, recroquevillée en fait, qui crie : " vous êtes tous coupables. C'est de la non assistance à personne en danger. [...] L'autre jour y en a même qui regardaient et qui applaudissaient."

Plus tard je croise Maël qui me décoche son plus beau sourire. 

Ensuite il y a une espèce de manif" devant la préfecture, des banderoles rouges et noires qui disent qu'on veut pas que les sans papiers soient traités comme des chiens, une colère calme, des gens assis devant leur banderole, pas de cris, juste une présence. 

Lundi 11 avril 2011 à 0:47

J'voudrais pas être là le jour de ma mort. S'il vous plaît faites moi taire. J'ai les doigts qui puent le saumon, les yeux qui brûlent, la gorge sèche. Je m'ferais bien un morito. Ou deux. Je voudrais être demain et encore plus loin. Voir après. Après l'univers. Quand tu me boucheras plus la vue. Et la musique passera sur moi, en étincelle. J'aurais les doigts de pied au ciel. L'éternel. Je suis l'enfant. Bon sinon y a aussi la vaisselle à faire, bien sûr. J'ai un nouveau syndrome : je peux plus me passer de musique. Le silence me brûle. J'ai encore parlé à tout le monde, inventé des histoires, disjoncté, emballé et ainsi de suite. Flagrant délit d'insuportabilité. Non mais. Que dit la bible à ce sujet ? Mon ordi ventile, je craint qu'il trépasse. Il est grotesque à se prendre pour un hélico. Putin qu'est ce qu'on ferait pas pour rester éveillé. J'aurais préféré. Je vais chercher un coloc' de lit. Juste pour pas dormir seule. C'est détestable. Zéro indépendance. Quoique d'habitude si. Mais là. Je préfererais tout plutôt que de m'endormir seule. Remarque ça va finir par arriver ! A un moment il va bien falloir y passer. Sinon ce sera jamais demain. Et ça c'est réellement flippant. Du coup je dormirais embobinée, la tête sous l'oreiller. En espérant que demain. Demain, la terre sois moins grande. Qu'on soit tous là autour de nos bouteilles. Vous tous à moi. Un peu comme si j'étais plus là mais je serais là. J'ai envie de vous avoir tous autour de moi. Rien que pour penser que j'existe. Pour mieux respirer. Poser ma tête sous son épaule à elle. Les embrasser tous encore une fois. Un peu comme si c'était le jour où j'était née. Je serais le centre de l'attention. Je crois que ça m'plairait. Mais pas trop longtemps. Quand même. Dans le doute. Imagine j'aurais un bout de salade entre les dents, et tout le monde serait là à me regarder. Non ça doit pas durer. Juste un instant, pour la photo. Après, DISPERTION. Inatention, rêv[el]ation. Et ainsi de suite. Je perd la boule. ça m'dépasse. Je m'autodépasse c'est à n'y rien comprendre. Je souffle sur le vide. Et pouf tout un tas de trucs apparait. Non mais sérieusement quel est le point ? Que pasa et tout le tralala. C'est plus fort que plus fort. Je m'demande. Quand bien même. Quel serait le résultat ? EQUIVOQUE ! Pour sûr. Il y aurait matière à disserter. Certes. Y s'pourrait qu'ça dure une plombe, à ce tarif là. On est pas sortis de l'auberge et tout le tralala. Non mais sérieux ! Qui a inventé tout ce tas de conneries ? D'énormités. Grosso merdo il doit bien y avoir quelqu'un à la tête de tout ça. Il faut dire qu'il y a un logiciel qui reconnait les visages dans nos photos et fait des dossiers pour chaque personne. Maman, Papa et ainsi de suite, un dossier avec tous leurs visages. Bien rangés. C'est plus qu'étrange ! DESAPOINTANT. J'ai trouvé un mot, nouveau. Je le dit sans cesse. Je trouve qu'il est bon à prononcer. Il est à la fois doux et vindicatif. GRABUGE. Il sonne. On dirait qu'il tombe de la bouche. Un peu insollent. Mais dans le genre, plutôt mi-figue mi-raisin. Quel grabuge ! ça sonne vachement. Putin quelle histoire. Voilà. Confirmer toutes les suggestions. C'est un truc qui me fait beaucoup rire. On aurait pu juste mettre valider. Nan, quelqu'un a préféré l'élégante formule : confirmer toutes les suggestions. Suggestions. ça c'est réellement laid. Pourtant l'idée semble pas mal. Quoique. C'est encore le genre qui te fait croire que t'as le choix et qui choisi pour toi par voie d'interférence. D'indifférence ? Qu'à celà ne tienne. On verra. Puis merde il faut qu'j'me rende à l'évidence : quoi qu'il advienne nul quidam ne va surgir dans mon lit ce soir. Autant roupiller illico presto tant que la fatigue me guète un brin. Car aprèèèès. Il seraaa trop taaaard.

Dimanche 27 mars 2011 à 14:39

Le bubble  gum, c'est   moi. 
On  me mache, on  me tord,
on  me  tourne  autour d'une
langue, on me bulle, on m'é
tire,  on  me  crache. Je suis 
entre le paquet et la bouche,
la  bouche   et  la  bulle, entr
e deux  dents. Je  suis de pl
astique,  on   me   mastique.  

Dimanche 20 mars 2011 à 14:43

http://a-contre-courant.cowblog.fr/images/3101Surlechemin2.jpgA la maison - Février 2011

Permettez-moi de vous signaler qu'aujourd'hui le soleil brille, il y a des jonquilles, des oiseaux chantent, on peut conduire la fenêtre ouverte, boire des bières sur les quais et ainsi de suite ... Le printemps fini toujours par pointer son nez. Et je n'ai rien d'autre à dire. J'veux des fleurs et des p'tits oiseaux. 




L'égalité mes frères n'existe que dans les livres mais je n'abdique pas pour autant. Si la peur est un bras qui nous soulève ...
/// Zebda


Mercredi 2 février 2011 à 22:53

Il y a, de-ci de-là, des mots pour ça. C'est jamais les bons. Ils sont toujours un peu trop violents. Ou méchants. Ils disent pas vraiment ce qu'il faudrait mais ils sortent quand même. Pire, ils s'échappent. Sans que j'ai le temps de serrer les dents. J'essaie de fermer mon esprit, de rester un peu stoïque. A la limite de l'absentéisme. Mais il y a toujours un moment où mon cerveau refait surface. Et alors il a envie de tout dire. Sans paranthèses. Sans vagues non plus. Calmement, comme on dit tout le reste. Et c'est encore plus fort alors. Planter un couteau en souriant. Ou quelque chose dans ce gout-là. Il faut dire que ça fait beaucoup tout ce temps. Alors je pèse les avantages, les inconvénients. Je cherche à m'éloigner, m'évader. Il faut trouver un endroit où aller s'en me faire reprocher d'y être. Sinon ça fatigue aussi. Et les mots se remettent à sortir. Les phrases redeviennent courtes et piquantes. Et ainsi de suite. Il faut sans cesse trouver des justes milieux. Arrondir les angles. Et botter en touche. Dire que oui je suis d'accord même si des fois c'est pas vrai. Parce que Papa il a toujours raison. Alors je trouve un autre endroit, un où je peux avoir mon avis pour de vrai. Et ça va mieux. On a respiré chacun dans notre coin, on se marche plus sur les guiboles. 




Samedi 1er janvier 2011 à 16:00

 Imbibez vous de l'odeur du sapin, ingurjitez deux ou trois cachetons, la paranthèse foie-gras-champagne est fermée. Prenez une grande inspiration et jetez vous à nouveau dans la vie réelle. Croquez là à pleine dents si ça vous chante en tout cas vous n'avez plus aucune excuse valable pour vous baffrer, vous cuiter la gueule avec du vrai bon vin, faire des cadeaux et tailler belle-maman. Vous pouvez à la rigueur, pour vous consoler,  acheter des chocolats de noël en promo, siffler quelques bières et prendre le temps de respirer pour savoir où vous allez. 




A tous une année de
vagabondages, de
rires et d'
indignations.

[entre autres.] 

Jeudi 23 décembre 2010 à 18:38

J'ai pensé qu'il me fallait un monde avec des gens un peu fous dedans. J'savais pas très bien où j'allais le trouver. 

J'ai essayé de me changer par le temps, j'ai  essayé de me conformer. De devenir dynamique, sage, décidée, passionnée, etc.. Une chose est maintenant sure : je ne suis rien de tout ça. Je suis oisive, curieuse et vagabonde. 

J'ai essayé plusieurs modes de vie, avec des personnes si différentes, aucun ne m'a vraiment plus. Au début ils me semblaient tous merveilleux mais petit à petit j'y ai toujours trouvé l'identique : des gens qui font des sacrifices, qui essaient d'avoir la vie la moins pénible possible.

Je cherche quelque chose mais j'ignore quoi. Je m'éloigne et puis je reviens. Je regarde et je pense des heures entières. Je ne produit que des pensées, des souvenirs, des images et des écrits. Rien d'utilisable. Quoique.

Je goûte a une vie et aussitôt j'en ai envie. 


Vendredi 8 janvier 2010 à 13:37

Mon papa est enfoui sous 1m de neige. 
On aura de la poudreuse sous nos skis.
Il neige, il neige.
Les lyonnais ont peur.
Moi je suis pressée de prendre la route ! (et aussi de me promener dans la neige with sézigue)

Inventaire jusau'à 5h du mat' : je ne vis que dans des centres commerciaux, la nuit, dans le froid, la lumière des néons et le bip des codes barres à répétition. Etrangement je ne hais pas ce job. Il m'apporte un peu de calme et de simplicité. Je prend un produit, je le compare à ses petits camarades, je le bip, je le range, je passe au suivant. C'est simple, mécanique, ça n'en fini plus, des heures durant. 

I believe I can fly !

Mardi 24 novembre 2009 à 13:39



Hm comment dire :

Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien - Je me sens bien - Je me sens pas bien -



On a fait de la compote, bu du picon, travaillé, fait la vaisselle, mangé de la rillette, rigolé, mangé des hamburgers, marché dans les rues la nuit et ainsi de suite.





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